Ressources bibliographiques
Près d’un enfant sur six a eu besoin de soins pour un motif psychologique entre mars 2020 et juillet 2021
Périodique
HAZO JB, ROUQUETTE A, GROUPE EPICOV
Paris : Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques, Etudes et Résultats, (1271), 2023, 8 p., ISSN 1146-9129
Thématique(s) : Santé mentale
La détresse psychologique dont souffrent une minorité grandissante d’enfants et d’adolescents a été aggravée par la crise sanitaire. Ce phénomène, observé dans d’autres pays, semble concerner tout particulièrement les adolescentes et les jeunes femmes.
Lors du troisième volet de l’enquête EpiCov réalisé en juillet 2021, le questionnaire a porté sur la santé mentale des répondants et, le cas échéant, sur celle d’un des enfants âgés de 3 à 17 ans vivant avec eux.
Il est difficile d’évaluer précisément la santé mentale d’un enfant à partir de ce que rapporte l’un de ses parents. Le questionnaire utilisé dans EpiCov permet toutefois d’estimer que 10 % des garçons et 7 % des filles entre 3 et 17 ans présentent des difficultés psychosociales. Celles-ci touchent différentes dimensions et montrent d’importantes disparités, observées très tôt dans l’enfance, entre filles et garçons. Ces derniers ont plus de problématiques externalisées (comportement, hyperactivité, inattention), qui tendent à décroître avec l’âge ; alors que les filles présentent plus de problématiques émotionnelles (anxiété, tristesse), qui tendent, elles, à croître avec l’âge.
Entre le début de l’épidémie en mars 2020 et l’enquête en juillet 2021, 12 % des 3-17 ans ont consulté un professionnel de santé pour un motif d’ordre psychologique, une proportion qui varie selon l’âge et le sexe. Chez les 3-17 ans, le principal professionnel consulté pour cette raison est le psychologue, tandis que, chez l’adulte, il s’agit du médecin généraliste. En prenant en compte les enfants qui n’ont pas consulté, mais dont les parents estiment qu’ils avaient besoin d’être aidés pour des difficultés psychologiques et que cette aide relevait d’un professionnel de santé, ce sont 15 % des enfants qui auraient eu besoin de soins pour ces raisons, soit près d’un enfant sur six.
Le principal facteur associé aux difficultés psychosociales de l’enfant est la santé mentale du parent répondant. Un temps élevé d’exposition aux écrans et un temps faible consacré à la lecture et aux activités physiques sont des éléments associés à ces difficultés. D’importantes inégalités sociales sont observées. Elles concernent autant les difficultés psychosociales, en la défaveur des niveaux de vie les plus bas, que le recours aux soins, plus fréquent parmi les niveaux d’études les plus élevés.
(Résumé de l'éditeur)
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