Au premier abord, le thème de l’interprétariat peut apparaître mineur dans la hiérarchie des questions académiquement traitées en santé mentale.
Pourtant, sur le terrain, il est devenu un sujet d’actualité. Les services
d’accueil et de soins voient arriver dans leurs locaux de plus en plus de primo-arrivants non francophones. Au même moment, les restrictions budgétaires ont des conséquences sur l’accompagnement social et notamment sur la possibilité d’apprendre le Français dans les Centres d’Accueil des Demandeurs d’Asile (CADA). Ainsi des personnes aujourd’hui
en Centre Provisoire d’Hébergement (CPH), donc réfugiés statutaires,
ne parlent pas français et doivent du coup recourir à l’interprétariat. De
nombreuses associations ou institutions de soins sont en difficulté pour financer l’activité d’interprétariat d’autant plus que le coût horaire est relativement élevé.